Studio : Production I.G
Genres : Science-fiction, Thriller
Synopsis
Dans un futur proche, il est possible de mesurer instantanément et quantifier l’état d’esprit d’une personne et de sa personnalité. Ces informations sont enregistrées et traitées par le Ministère des Affaires sociales et de la Santé, dont le terme Psycho Pass se réfère à une norme utilisée pour mesurer l’état d’une personne. L’histoire est centrée autour de l’agent de terrain, Shinya Kogami, membre du Bureau d’investigation criminelle.
Le récit nous emmène dans un univers cyber-punk, empreint de ses dangers et de ses secrets. Nous suivons les premiers pas de Tsunemori Akane dans la brigade d'anti-criminalité du bureau de sécurité publique. Au cours de sa première mission, cette jeune femme va se rendre compte du système intraitable dans lequel elle s'est aventurée. Elle va avoir sous ses ordres des individus considérés comme des criminels, mais qui ont la possibilité de se racheter ; celui qui nous intéresse est Shinya Kougami, un homme mystérieux et qu'on voit d'ailleurs apparaître à travers un flashforward dans la scène d'ouverture.
L'introduction de cet anime est particulièrement glauque. Les bases de l'univers sont posées, et bien que le schéma narratif soit classique, c'est la manière qui est importante ici. Le début du premier épisode nous lance directement dans l'action, et semble être un bon en avant avec des évènements dont les explications viendront plus tard. Évidemment, on ne comprend pas grand chose et c'est le but recherché. C'est à travers la jeune recrue, qui s'avère être la débutante de service, que l'on va découvrir les rouages et les codes de ce monde futuriste.
L'univers de Psycho-Pass n'a pas l'air de laisser de place aux sentiments ("On fonctionne comme ça, et pas autrement !"). Les agents ressemblent plus à des exterminateurs qu'autre chose. Les personnages baignent dans un contexte particulier, structuré et aux procédés non-anachroniques. L'arme qu'utilise les inspecteurs et les "chiens de chasse" est complexe, mais surtout unique. Elle s'adapte en fonction de la cible visé, puisque chaque personne possède un "psycho-pass", et ceci permet de bloquer ou de débloquer l'arme. Au final, les personnages sont indirectement interdits d'avoir un cas de conscience durant une situation de mission ou autre, et cela ne fait qu'alimenter le bon fonctionnement du système de leur société. Quelques questions existentielles en découlent et méritent réflexion, telles que l'utilité de l'avancée technologique, ou l'irrationalité entre la théorie et la pratique sur le terrain.
Venons-en maintenant à la réalisation, dans sa globalité. Les effets de lumière, les couleurs, l'architecture des bâtiments, les décors d'extérieur, le chara-design des intervenants principaux, et l'animation, tant de points réussis et qui servent à merveille l'ambiance sombre et trash de l'anime. De plus, on peut compter sur des thèmes sonores de qualité, en particulier la musique du prologue, qui est très entraînante et un brin psychédélique.
Bref, Psycho-Pass à toutes les cartes en main pour devenir excellent. C'est extrêmement prometteur, les idées sont bonnes, l'atmosphère ne laisse pas indifférente et les personnages ont tous du potentiel, sans exception. Il y a peut-être un ou deux défauts (qui passent facilement inaperçus), et on est pas à l'abri d'un pétard mouillé. Mais dans l'état actuel, cette série suscite note intérêt, et il est important de préciser que 22 épisodes sont prévus.